C’est une infection très contagieuse des chevaux et autres équidés qui est causée par une bactérie (Streptococcus equi). Elle peut atteindre les chevaux de tous âges, mais elle frappe principalement les sujets de moins de 5 ans (les poulains sous la mère dépendant de l’immunité maternelle). La bactérie est présente dans l’environnement, chez des porteurs sains et bien sur, chez les chevaux atteints. La contagion se fera alors par contact direct (entres chevaux) ou bien par simple contact avec le milieu contaminé.
Les symptômes :
Visibles entre le 3e et le 14e jour suivant le contact avec la bactérie, ils sont souvent, en premier, un abattement et une fièvre. Ensuite un jetage (écoulement nasale) de clair à purulent, qui devra vous alerter. Les ganglions de l’auge et de la gorge gonflent et sont douloureux, le cheval peut alors tousser, sa respiration peut être gênée. Le diagnostic est relativement facile quand des ganglions hypertrophiés sont visibles ou palpables. Au bout de 7 à 14 jours les abcès formés se résorberont spontanément, dans le meilleur des cas. Le cheval se remet alors après une période de convalescence.
Malheureusement chaque animal réagit différemment en fonction de son immunité, c’est pourquoi, même si un propriétaire averti reconnaît ses symptômes, il convient de surveiller l’évolution pour éviter toutes formes de complication. Le diagnostic peut être confirmé par la mise en culture du pus prélevé dans le nez ou les ganglions. Les chevaux possèdent une immunité partielle contre la gourme ou peuvent déjà avoir été infectés par un streptocoque moins virulent.
La forme classique de la gourme est grave et peut aboutir à la mort, parce qu’en général elle ouvre la voie à toutes sortes de complications. Le vétérinaire choisira ou non de traiter avec des antibiotiques selon la gravité du cas, il peut aussi inciser les abcès.
Complications :
Cette maladie connue pour contaminer rapidement toute une cavalerie peut ne laisser aucune séquelle. Mais parfois c’est le scénario catastrophe : généralisation des abcès, inflammation du muscle cardiaque, paralysie partielle des muscles du larynx, infection persistante des poches gutturales. De plus, comme toutes les périodes où le système immunitaire lutte, il y aussi un risque d’anémie.
Prévention :
Après la maladie, certains chevaux auront une infection persistante des poches gutturales et pourront rejeter la bactérie dans l’environnement. Ces animaux, qui ne montrent plus de signes clinique de maladie, sont la principale source de l’infection des autres chevaux à proximité. Les animaux atteints présentent un risque accru, mais au moins, on peut (et on doit) les isoler.
Il faut alors désinfecter quotidiennement les auges, abreuvoirs et tout objet utilisé pour distribuer les aliments. Si l’écurie n’est pas assainie, les mouches seront aussi des vecteurs ! Dans des conditions optimales, les bactéries semblent pouvoir survivre de 6 à 8 semaines dans l’environnement. D’après les études, on peut décontaminer les pâturages en les laissant reposer pendant 4 semaines.
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C’est à cause de ce genre de risque sanitaire qu’il faut se méfier de nouveaux arrivants dans une écurie. De même si votre cheval doit séjourner brièvement dans un club, n’utilisez pas de matériel collectif, emmenez et nettoyez vos affaires (brosse, sceau, etc…)
Ange
C’est aussi pour cela, que lors des rassemblements de chevaux, nous vous demandons de ne pas faire boire les chevaux directement dans le bac commun, mais d’utiliser un seau intermédiaire (dans lequel aucun cheval n’aura bu) qui servira à remplir votre seau personnel. Idem pour le lavage des mors.
Attention aussi à la contamination d’un cheval à l’autre par l’intermédiaire des mains et des vêtements,si vous pensez avoir approché un cheval malade.